Ar 4
Le Mur de l’Atlantique à Vendays-Montalivet Nord
À la découverte des bunkers du Mur de l’Atlantique à Vendays-Montalivet secteur nord dans le Médoc en Gironde
À Vendays-Montalivet, la position “Garmisch”s’inscrit dans la continuité du Mur de l’Atlantique. En 1944, elle porte l’immatriculation Ar 4, tout en conservant la trace d’une désignation plus ancienne, Gi 357 datant de 1943 d’après Jean-Paul Lescorce, héritée des premières phases de planification du dispositif en Aquitaine.
Nous sommes ici dans une zone charnière du Mur de l’Atlantique girondin : un secteur où les influences des segments Gi et Ar se rencontrent et se répondent, comme sur la position voisine Ar 5. Une transition géographique et architecturale que l’on perçoit d’autant mieux lorsqu’on arrive par la dune.
Comment accèder a l’intérieur des casemates de tir
L’accès à l’intérieur des bunkers R667 de la position n’est envisageable qu’à marée descendante et uniquement lorsque les conditions de météo marine sont favorables. À marée haute ou par mer formée, une grande partie des accès devient submergée, rendant toute visite dangereuse. Lorsque les conditions s’y prêtent, il est possible de pénétrer dans la pièce unique des bunkers R 667, sa salle de combat, où se trouvaient autrefois le canon et son équipe de tir. L’endroit offre une atmosphère brute, saisissante, idéale pour réaliser de belles photos mettant en valeur l’architecture, les textures du béton et la lumière qui filtre depuis l’embrasure. Une découverte à aborder avec prudence, mais qui révèle pleinement l’architecture de ces bunkers du Mur de l’Atlantique en Gironde.
Les encuvements de tir Bf 1694 pour canon de 5 cm KwK: des emplacements pour canons a ciel ouvert.
Les encuvements pour canons de type Bf 1694, conçus pour la défense du littoral, étaient des emplacements stratégiques destinés à accueillir des canons de 5 cm à ciel ouvert. Ces structures circulaires, construites en béton armé, comportaient des alcôves aménagées dans leurs parois pour le stockage des munitions, notamment des obus de 5 cm. Ces encuvements, intégrés au réseau défensif du mur de l’Atlantique, permettaient un ravitaillement rapide en munitions et assuraient une couverture efficace des zones côtières face aux menaces ennemies.
Ces encuvements pour canons de type Bf 1694, sont aujourd'hui situés dans la zone de balancement des marées en raison du recul prononcé du trait de côte sur cette portion du littoral. Lors de votre visite, il est possible que certains de ces ouvrages ne soient pas visibles, car ils peuvent être temporairement ensablés en raison des importants mouvements de sable. Ce phénomène, lié aux dynamiques côtières, ajoute une dimension particulière à l'exploration de ces vestiges historiques, témoins d'une époque où le littoral avait une configuration bien différente.
Une pause Historique
Nous sommes ici dans une zone charnière du Mur de l’Atlantique girondin : un secteur où les influences des segments Gi et Ar se rencontrent et se répondent, comme sur la position voisine Ar 5. Une transition géographique et architecturale que l’on perçoit d’autant mieux lorsqu’on arrive par la dune.
Car c’est là, en surplomb, que le point de vue sur l’ensemble de la position est superbe : les lignes des ouvrages se dessinent entre sable et océan, et l’on comprend immédiatement la logique défensive de l’époque.
Le site s’organise autour d’un duo typologique emblématique :des encuvements Bf 1694 pour canons de 5 cm KwK, associés à des Regelbau R 667, plus compacts et permettant de protéger le canon sous 2 mètres de béton armé.
Un ensemble discret mais révélateur de la diversité architecturale du littoral girondin. Et, pour être tout à fait honnêtes… le lieu est tellement beau que nous avons fait une petite pause : un thé à la menthe, posé face à la vue, avant de poursuivre l’exploration. Un moment suspendu, entre histoire et horizon.

